Histoire familiale

La saga

Spadaccini est un nom relativement courant en Italien, il signifie « homme d’épée » (de Spada, l’épée).

Les Spadaccini de Carrare, petite ville entre La Spézia et Pise, sur la Riviera du Levant, vivent à proximité d’un joyau géologique naturel : une montagne de marbres blancs, haute de 1500 mètres, représentant un gisement de 60 milliards de mètres cubes sur une surface de 67 km2. De la plaine, traversée par un torrent, il Carrione, on croirait qu’il neige sur les Alpes Alpuanes : c’est là, que depuis l’Antiquité, les hommes arrachent la piu unita, la piu gentile e la piu bella materia che si possa lavorare. (La plus unie, la plus noble et la plus belle matière que l’on puisse travailler).

Le travail est pénible et dangereux, les outils sont pratiquement les mêmes qu’il y a 2000 ans mais les Carrarais ne changeraient leur sort pour rien au monde. Être de Carrare, c’est faire partie de la plus noble des aristocraties : celle du courage.

Le coup d’œil infaillible de Daniele

Il y eut sans doute des carriers dans la longue famille des Spadaccini de Carrare, mais le premier négociant n’apparaît qu’au XIXe siècle. Il s’agit de Daniele Spadaccini, un robuste Ligure à qui le proverbe « il vaut mieux exploiter le carrier que la carrière » donne bien vite raison. Son intime connaissance de la montagne de marbre, son coup d’oeil infaillible et son sens commercial assurent sa réussite. De son mariage avec Angela Zambelli naissent une fille, Dina, et trois garçons, Adolphe, Aristide et Oreste.

Ils ont le sang voyageur : Aristide sera officier de marine (La Spezia et Gênes ne sont pas loin), Oreste deviendra ingénieur, et l’aîné, Adolphe, émigrera en France dans les toutes premières années du XXe siècle.

Le coup de cœur d’Adolphe

C’est que la France est un pays riche et puissant qui attire beaucoup d’immigrants : les Polonais et les Belges vont dans les mines, les Italiens investissent le bâtiment. Le jeune Adolphe, lui, se fixe à Lyon, et s’inscrit aux cours Pigier où il apprend le français et la comptabilité. Il décroche son certificat d’études commerciales en avril 1913, alors que les rumeurs de guerre avec l’Allemagne grondent déjà, et fait la connaissance d’une belle bourguignonne, Marie Combaret, qui lui retourne ses yeux doux. Elle va l’attendre dix ans.

Adolphe Spadaccini est mobilisé dans l’armée Italienne le 15 septembre 1915 : l’Italie est en guerre contre l’Autriche. Il sera démobilisé cinq ans plus tard, sergent-chef dans une compagnie motorisée. Et le bel Italien épouse enfin sa belle bourguignonne, laquelle, conformément aux lois Mussoliniennes, devient automatiquement italienne ! Là-bas, à Carrare, l’aïeul tonne : c’est qu’il avait déjà organisé le rapprochement de sa maison avec celle du carrier Gugliemi, via le mariage d’Adolphe avec la fille de celui-ci !

Dans ce combat de la raison contre l’amour, c’est l’amour qui a gagné. Cela n’est pas si fréquent pour l’époque.

Le meilleur du marbre

Le jeune couple vit à Lyon. Adolphe Spadaccini a créé sa première société en 1921, avec l’aide de celui qui a failli devenir son beau-père. À la société Spadaccini et Gugliemi succède rapidement Spadaccini et Cie, fondée avec deux associés, Messieurs Tintignac et Frugoli (un fabricant de châssis, lui aussi Carrarais). Le négoce est en plein centre-ville, 80 rue Bellecombe, et il est équipé de deux châssis de sciage pour le marbre.

À mille kilomètres de la montagne de marbre, l’héritier est donc rentré dans le rang : comme son père, il importe des blocs de marbre, les scie et les vend et sa renommée s’étend. Il a le chic pour repérer les belles tailles, débusquer les défauts et ne vendre que le meilleur du marbre. Cela se sait, cela se dit, ainsi les marbriers viennent chez lui.

En Janvier 1928, il fait la connaissance d’un monsieur Escale, de Grenoble, gros négociant qui travaille avec le Nouveau Monde. Conquis par le professionnalisme et l’entregent du jeune homme, Escale en fait son acheteur. Du coup, Adolphe Spadaccini se décide à monter à Paris avec femme et enfants et à ouvrir son entreprise, le « Dépôt Spadaccini » dans le douzième arrondissement, 72 rue de Reuilly.

La gare de Paris-Reuilly est juste à côté, bien pratique pour recevoir les blocs de Carrare, de France ou de Belgique, et les réexpédier à la scierie de Moret-Sur-Loing d’où ils reviennent sous forme de tranches. Un peu plus tard, la maison déménagera à l’intérieur même de la gare : elle va y rester cinquante ans et l’aimable Adolphe jouera au billard avec plusieurs générations de chefs de gare.

La traversée de la crise

Oreste Spadaccini, le frère ingénieur, intègre la société en 1934. C’est que son pays natal lui est désormais interdit : l’Italie fasciste de Mussolini se souvient qu’il a été à l’école avec les anarchistes Italiens et elle le soupçonne fort de mener politiques clandestines. Dans un premier temps, il partage le cabanon qu’Adolphe, toujours discret sur sa réussite, a édifié de bric et de broc contre son entrepôt pour y aménager ses bureaux. Puis Oreste s’installe dans les Pyrénées pour y contrôler les commandes.

Crise économique, chômage endémique : les années 30 sont dures pour les immigrants, et spécialement pour les Italiens, mais « Spada » (comme les gens du métier appellent Adolphe) s’en sort plutôt bien. C’est qu’il est plébiscité par les marbriers du faubourg Saint Antoine tout proche (les marchands de meuble sont de gros acheteurs de dessus de commodes). Par ailleurs, l’industrie marbrière toute entière profite d’une mode portée aux effets grandioses mais aussi amoureuse du fonctionnel. Le marbre équipe aussi beaucoup de commerces, telles les boulangeries, les boucheries et les charcuteries : le plastique et l’aluminium n’ont pas encore investi le paysage.

Quand la seconde guerre mondiale éclate, la Maison Spada pallie à la disparition de ses approvisionnements par l’ouverture d’une carrière à demi-submergée en Mayenne, et l’exploitation de deux autres sites, en Bourgogne et dans le Boulonnais.

Puis la paix revient, et avec elle, la prospérité. Daniele, le patriarche Carrarais, meurt en 1949. Son petit-fils, Mario Spadaccini, a son avenir tout tracé : il succèdera à Adolphe.

Mario ou la troisième génération

ll rejoint donc le cabanon de la gare de Reuilly, et y travaille avec son père et son oncle. Mais il est comme le Marius de Marcel Pagnol, qui ne rêvait que de bateaux en essuyant les verres derrière son comptoir. Et il finit par filer… en Australie !

Mario a l’esprit aventureux, comme son père et ses oncles. Il passera quatre ans là-bas, mineur, marin, sérigraphe, avant de rentrer à la maison… un 1er avril ! Nous sommes en 1956.

Il suit un stage de quatre mois à Carrare, chez sa tante, puis réintègre la société et prend en main une scierie-marbrerie à Vitry-sur-seine. Il représente des firmes italiennes fabricant des châssis et des polissoirs et en profite pour installer dans son atelier un polissoir automatique, le premier en France.

Adolphe lui a soufflé que le granit commence à bouger et qu’il y a sans doute quelque chose à faire pour développer le marché : Mario inaugure de nouvelles techniques de sciage avec du carborundum. La société change de nom en 1961 et devient Marbres et Onyx Spadaccini. L’onyx est un marbre rare aux effets précieux : encore et toujours, les Spadaccini ne choisissent que le meilleur.

Adolphe disparaît en 1974, laissant une société en pleine expansion qui nécessite de nouveaux locaux. Elle quitte donc la gare de Reuilly pour les bords de la Seine à Ivry et là, pendant sept années, les inondations succédent aux inondations !

Devant ce nouveau coup du sort, Mario ne se décourage pas. Il fait surélever les moteurs électriques du pont transbordeur, et les ouvriers marbriers travaillent jusqu’à ce que l’eau atteigne le haut des tranches ! Cela, pendant sept années de suite… Mais soudée par les ennuis, la maison Spada tient le choc, et même elle se développe…

Un nouveau capitaine pour l’an 2000

En 1984, elle franchit enfin la Seine et la Marne pour s’implanter à Champigny-sur-Marne, sur un terrain de 6000 m2, le long de la rue Alexandre Fourny.

Les dix années qui suivent sont mises à profit pour s’installer dans un confort et sur un espace sans commune mesure avec les dépôts précédents. On peut recevoir les marbriers, mais aussi les architectes, les décorateurs et leurs clients dans des conditions décentes. La génération montante, Sandra la fille et Marc le fils, est mûre pour prendre la relève. Sandra intègre la société en 90, Marc en 93, comme agent commercial et informaticien (il aidera son père à informatiser totalement la société).

Mario pilote encore la société dans la tempête des années 90 : des marbriers disparaissent en laissant de gros impayés et la société connaît ses jours les plus difficiles depuis sa fondation, en 1928. Il commande un audit et réorganise la société pour faire face aux enjeux du XXIe siècle et, enfin tranquille, il prend sa retraite en 1996 et passe le flambeau à Marc, tout en restant le Président du Conseil de surveillance.

Dans les années 90-92, l’entreprise subit les contrecoups de la Première Guerre du Golfe. Au Moyen-Orient, l’Irak de Sadam Hussein a envahi le Koweit et il est chassé quelques mois plus tard par une coalition emmenée par les Etats Unis. Le conflit n’est pas sans conséquences : les cours du pétrole s’effondrent, l’économie patine et le chômage repart à la hausse… Puis, dix ans plus tard, éclate une deuxième guerre: cette fois, l’Irak est bombardé et le pouvoir en place écrasé, mais une guerre civile féroce ne tarde pas à opposer les communautés Chiites et Sunnites… Là aussi, les contrecoups économiques sont immédiats : Spadaccini travaille pour les architectes et s’est spécialisé dans le haut de gamme, or les produits de luxe et le Bâtiment sont les premiers atteints par la récession… L’entreprise perd pratiquement tous ses marchés du jour au lendemain mais c’est paradoxalement à ce moment-là qu’elle prend un virage décisif.

Le grand virage

Rappelons que Marc a succédé à son père Mario en 1996. C’est la première tempête qu’il affronte aux commandes de la société mais il s’est préparé de longue date à la faire entrer dans le XXIe siècle. N’a-t-il pas toujours été un partisan convaincu des Nouvelles Technologies ? N’a-t-il pas fait informatiser tous les services au début des années 80 ? En 1997, il promeut la chef -comptable Thérèse Picot au rang de directrice générale puis, ensemble, ils procèdent aux inévitables ajustements de personnel et de charges -bien obligés, plus aucune commande ne rentre! Cependant, plutôt que de rétrécir ses ambitions, il est bien décidé à passer à l’offensive… D’abord, il rajeunit le service commercial, puis il élargit l’offre… C’est que de nouveaux produits sont arrivés sur le marché, le quartz Compac, la pierre frite (céramique) et le Néolith, autant de matériaux qui exigent d’autres façons de penser et d’autres manières de vendre -pour autant, il entend bien rester fidèle au cœur de métier Spadaccini, à savoir l’importation du Marbre. Et enfin, en 2007, il se lance dans des travaux importants (pharaonique, diront certains…) pour renforcer et moderniser l’entreprise. Cette refonte générale ne prendra toutefois effet que dans les années 2010-2015 car entretemps est arrivée une autre crise, financière celle-là, qui remet radicalement en cause la doxa libérale. Elle débute en Thaïlande, fin 1997, et elle entraine dans sa chute les Bourses Asiatiques, puis celles des pays émergents… A l’été 1998, La Russie est obligée de dévaluer sa monnaie en catastrophe et le choc est si rude qu’il ébranle jusqu’à Wall-Street. Les Bourses Occidentales vacillent, la panique se répand comme une trainée de poudre et elle entraine une folle course aux liquidités . Il faudra un G7 et plusieurs mois d’effort pour mettre en place les bases d’une nouvelle ère monétaire.

Tout cela est du passé, maintenant, et le monde a traversé depuis une autre crise, celle des subprimes américaines… Mais si l’on a aujourd’hui une vision relativement claire des enchainements tragiques qui ont failli par deux fois mener le monde à l’abime, qu’en était-il alors pour les chefs d’entreprise qui, comme Marc, ont dû prendre les bonnes décisions dans un climat d’incertitude générale et de frilosité?

L’adresse reste la même, c’est tout le reste qui a changé

Toujours est-il qu’une fois l’ouragan passé, il fait construire le nouveau Siège Social. C’est aujourd’hui un petit bijou d’ingénierie du bâtiment, reconnaissable de loin avec son design ultra moderne et sa façade bicolore, blanc cassé et rouge toscan. A l’intérieur, un show-room époustouflant, des bureaux spacieux, une domotique de la dernière génération et un immense sous-sol de 1000 m2… Pour la petite histoire, si les plans ont été validés par l’architecte Pascal Chevalier, ils ont d’abord été le fruit d’une réflexion commune : le nouveau navire amiral Spadaccini a été conçu intra-extenso et intra muros par son personnel, ou plus exactement, il a été pensé, discuté et dessiné collégialement. Le suivi des travaux a été assuré par un collaborateur talentueux versé dans la maitrise de chantiers, Jacky Carisetti.

C’est une deuxième maison, nous confie Corinne, une des attachées commerciale de la division Interne. Quand on vit huit heures par jours dans un endroit, autant y être bien ! Tout a été pensé pour le confort et l’efficacité : les postes de travail, l’atmosphère ouatée, le décor et jusqu’à la cuisine privative qui permet de suppléer à l’absence de cafés et de restaurants, dehors… Et tout est en Marbre, bien sûr, jusqu’aux toilettes ! Nos visiteurs sont très impressionnés !

Le Siège une fois terminé, on déplace ensuite tout le stock, soit 60000 m2 de matériaux en provenance du monde entier -du marbre, des résines mais également du quartz et de la céramique. Les quatre majestueux ponts transbordeurs, hauts de dix mètres, larges de quinze et capables chacun de soulever plus de dix tonnes au bout de leurs pinces et de leurs élingues sont recouverts d’un toit… Un entrepôt de 450 m2 au sol est également érigé à l’arrière, il permettra de mettre une partie du stock à l’abri de la corrosion -car depuis quelques année, l’air de l’Ile de France est devenu acide et il faut régulièrement nettoyer et repolir les plaques laissées trop longtemps dehors.

En Janvier 2009, l’équipe au grand complet prend possession du nouveau site. L’adresse est toujours la même, c’est tout le reste qui a changé.

On est passés de l’artisanat industrieux au design industriel

Les femmes, les hommes, les bâtiments, les outils mais aussi les méthodes de travail et l’organisation… Dans un secteur de nouveau en pleine expansion, il n’était pas question de garder les mêmes reflexes qu’autrefois. L’entreprise Spadaccini entend bien s’ouvrir largement aux nouveaux marchés et aux nouveaux acheteurs, elle ne peut plus se cantonner à recevoir ses clients habituels comme elle le faisait autrefois : On est passé de l’artisanat industrieux au désign industriel, résume la nouvelle responsable du Service Logistique, Elodie Dris. On y était déjà mais on se veut plus que jamais le leader français des matériaux naturels. Nos clients immédiats restent les façonniers mais aussi les prescripteurs -les architectes comme les maitres d’œuvre- car ce sont eux qui ont le contact direct avec l’utilisateur. Ils savent que chez nous, ils trouveront la gamme la mieux achalandée et des produits immédiatement visibles et que nous pouvons par ailleurs leur trouver n’importe où dans le monde le matériau le plus conforme à leurs attentes ou à leur vision !

En atelier, la façon de travailler a changé, également. L’entreprise dispose en permanence de 300 à 400 références mais comme il existe plus de mille variétés différentes de par le monde, Elodie comme Marc savent toujours où les trouver et comment se les faire livrer dans les délais les plus courts. Le fichier-maison aligne aujourd’hui plus 1200 références photographiques et sa consultation offre un fascinant voyage chez les principaux pays producteurs. Nous nous sommes reconfigurés pour être à la hauteur de nos clients, résume le PDG. Cette rigueur qu’on se plait à nous reconnaitre, cette organisation performante ne sont pas le fruit du hasard mais d’une volonté commune. Les valeurs familiales qui ont fait le succès de Spadaccini sont toujours là et dessus, nous avons bâti une nouvelle maison. Et l’une des commerciales « externe », de conclure : Il n’y a pas grand-chose que j’ai plus de plaisir à vendre que ce que je présente aujourd’hui aux prescripteurs et aux maîtres d’œuvre : le marbre, comme les résines ou les composés à base de pierre, voir de gemmes semi-précieux, c’est du luxe taille XXL ! Ça valorise tout le monde de vivre dans un univers comme celui-là, l’utilisatrice ou l’utilisateur final, bien sûr, mais aussi ceux qui font venir ces matériaux, les présentent, les manipulent et les découpent, et enfin les marbriers, ceux qui, en fin de compte, les métamorphosent en quelque chose de magique.

Les marbriers, ce sont les cousins de la famille

Les marbriers, justement… En fin de compte, ils ont toujours été les cousins de la famille -ils travaillent avec les Spadaccini depuis si longtemps qu’on leur garde leur rond de serviette, à la cuisine ! Ils ont été surpris par des changements d’une telle ampleur, naturellement, certains ont dit Je croyais vous connaitre, mais je ne vous connaissais pas, mais ils ne se sont pas sentis exclus pour autant. On sait très bien qu’on ne serait rien sans eux, insiste bien Thérèse Picot. Ils n’ont souvent ni le temps ni l’espace nécessaire pour bien recevoir leurs clients mais on est là pour le faire à leur place. Et Jean-François Lefebvre, le responsable-Qualité, d’acquiescer: On est leur vitrine ! On ne se substitue pas à eux, on les représente. On guide leurs clients dans un univers fascinant et complexe que l’on connait à merveille, on les aide à prendre la bonne décision mais ensuite, on les leur rend. Ce sont eux les artistes. Après chaque visite, une fiche de suivi est établie et on les informe : -Votre client(e) est passé(e), il(elle) a choisi tel produit… Nous pouvons vous le fournir à telle ou telle condition et nous restons à votre disposition…

Bienvenue à la maison !

Voilà. Le dernier chapitre de l’histoire des Spadaccini est clos, du moins provisoirement. Nous avons changé de dimension, c’est vrai, mais c‘était pour mieux vous servir. Nous privilégions plus que jamais les valeurs humaines et l’amour de notre beau métier et depuis que nous courrons le monde à la recherche des plus beaux filons et des plus beaux motifs, il nous semble n’être encore qu’au début de notre route commune!